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Émile Zola

La Fortune des Rougon

  • Andrei Pachopkahas quoted3 years ago
    Mais le chiffon de satin rose, passé à la boutonnière de Pierre, n’était pas la seule tache rouge dans le triomphe des Rougon. Oublié sous le lit de la pièce voisine, se trouvait encore un soulier au talon sanglant. Le cierge qui brûlait auprès de M. Peirotte, de l’autre côté de la rue, saignait dans l’ombre comme une blessure ouverte. Et, au loin, au fond de l’aire Saint-Mittre, sur la pierre tombale, une mare de sang se caillait.
  • Andrei Pachopkahas quoted3 years ago
    le coup d’État fondait la fortune des Rougon
  • Andrei Pachopkahas quoted3 years ago
    , montrant ses dents branlantes de vieille, elle ajouta avec un rire de gamine :

    « Eh ! vive la République ! elle a fait place nette. »
  • Andrei Pachopkahas quoted3 years ago
    Rougon, seul enfin, s’assit à son tour dans le fauteuil du maire. Il poussa un soupir, il s’essuya le front. Que la conquête de la fortune et des honneurs était rude ! Enfin, il touchait au but, il sentait le fauteuil moelleux s’enfoncer sous lui, il caressait de la main, d’un geste machinal, le bureau d’acajou, qu’il trouvait soyeux et délicat comme la peau d’une jolie femme. Et il se carra davantage, il prit la pose digne que Macquart avait un instant auparavant, en écoutant la lecture de la proclamation. Autour de lui, le silence du cabinet lui semblait prendre une gravité religieuse qui lui pénétrait l’âme d’une divine volupté. Il n’était pas jusqu’à l’odeur de poussière et de vieux papiers, traînant dans les coins, qui ne montât comme un encens à ses narines dilatées.
  • Andrei Pachopkahas quoted3 years ago
    Il y a de ces moments où les fusils partent d’eux-mêmes dans les mains des poltrons.
  • Andrei Pachopkahas quoted3 years ago
    Puis, quand ils furent prêts, quand ils eurent chargé leurs armes avec des précautions infinies, ils restèrent là un instant, à se regarder d’un air louche, en échangeant des regards où de la cruauté lâche luisait dans de la bêtise.
  • Andrei Pachopkahas quoted3 years ago
    secouée par de courts frissons

    скаланаючыся кароткай дрыготкай

  • Andrei Pachopkahas quoted3 years ago
    Quand Silvère n’eut plus de cartouches dans les poches, il cessa de tirer, il regarda sa carabine d’un air stupide. Ce fut alors qu’une ombre lui passa sur la face, comme si un oiseau colossal eût effleuré son front d’un battement d’aile. Et, levant les yeux, il vit le drapeau qui tombait des mains de Miette.
  • Andrei Pachopkahas quoted3 years ago
    Un baiser fait des amants.
  • Andrei Pachopkahas quoted3 years ago
    Macquart, tout en s’efforçant de jeter Silvère sur les Rougon, goûtait une joie exquise à mettre des larmes de douleur dans les yeux du jeune homme. Il le détestait peut-être plus que les autres, parce qu’il était excellent ouvrier et qu’il ne buvait jamais. Aussi aiguisait-il ses plus fines cruautés à inventer des mensonges atroces qui frappaient au cœur le pauvre garçon ; il jouissait alors de sa pâleur, du tremblement de ses mains, de ses regards navrés, avec la volupté d’un esprit méchant qui calcule ses coups et qui a touché sa victime au bon endroit. Puis, quand il croyait avoir suffisamment blessé et exaspéré Silvère, il abordait enfin la politique.
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