Au-delà des costumes, des orgies, des jeux du cirque, du jeu des clientèles - dont on peut entendre les formes équivalentes dans nos sociétés - le propos de Sénèque sur la brièveté de la vie reste brûlant : quel peut être le bon emploi de notre temps avant la mort ? Il n'y a rien de funèbre dans son propos, délibérément tourné vers le temps sans regret d'une vie pleinement vécue, débarrassée du masque de ses affairements inutiles, de ses importances vaines, de ses ensorcellements sociaux qui nous font perdre la chose la plus précieuse que l'on ait : notre temps. Un exercice stoique de liberté avant tout, donc.