« Savoir se libérer n’est rien ; l’ardu, c’est savoir être libre ».
Parti en voyage de noces en Afrique du Nord, Michel tombe gravement malade et se retrouve aux portes de la mort. Sa convalescence amènera une véritable conversion : l’intellectuel austère se découvre un désir de vivre, une curiosité pour le monde qui l’entoure et une sensualité inattendue. Mais sa volonté de satisfaire cette quête de liberté et d’épanouissement individuel se heurte à ses propres limites éthiques et au sens du devoir que Michel nourrit à l’égard de Marceline, son épouse dévouée.
De l’Algérie à l’Italie et de la Normandie à Paris, le récit retrace une trajectoire géographique mais aussi – surtout – spirituelle. Dans ce voyage initiatique, pendant inversé de La Porte étroite, se lisent en filigrane des thèmes cruciaux mais souvent voilés dans l’œuvre gidienne : l’homosexualité, la tentation de l’individualisme et leur impossible réconciliation avec la morale traditionnelle.